Le Cavalier King Charles

Le Cavalier King Charles Spaniel

 

Cavalier King Charles1.jpg

Levita van het Lamslag

Prop. Séverine Abraham

 

Je tarabuste toujours les passionnés pour qu’ils viennent sur mon blog présenter leur race de coeur et je ne m’y colle jamais. Voilà ce que m’a fait comprendre une fidèle lectrice et elle a raison. Cependant, je ne me sentais pas capable de parler du Spitz, même si j’en ai eu pendant toute mon adolescence, pas plus que du Bouledogue (bon d’accord, j’aurai pu mais je vous aurai privé du savoir de Marie-Claude Brun) et encore moins du King Charles car, même si j’aime cette race depuis de  nombreuses années, je n’ai ma petite Daphné que depuis quelques semaines. Il était donc évident que si je devais faire un article, ce serait sur le Cavalier. Voilà une passion lointaine que je vous fait partager quotidiennement mais surtout par le biais des photos.

 

 

 

Coltran Black des Cavaliers d'Albion

(Prop. Liliane Dereix)

 

  

Douce Amande des Cavaliers d'Albion et Djina du Logis des Harfangs

(Prop. Liliane Dereix)                                               (Prop. Chantal Petetin)

 

 

J’ai donc décidé, pressé par plusieurs d’entre vous, de raconter mon parcours avec ces petits chiens espiègles et tendres qui m’accompagnent depuis bien des années.

 

Encre de Chine des Cavaliers d'Albion et Britania Lady du Clos de Larpège

(Prop. Sandrine Camer) deux très belles promeneuses sur la plage...

 

Etoile Royale des Cavaliers d'Albion

(Prop. Liliane Dereix)

Une bouille bien craquante.

 

 

Pour ce qui est de l’historique, j’aurais pu paraphraser des auteurs mais cela n’aurait pas été intéressant. Je trouvais plus judicieux de citer l’un d’eux (le premier français a avoir écrit sur le cavalier à ma connaissance), Patrice Le Du, dans le texte :

Historique

Si l’origine “Epagneul” du Cavalier est certaine, les aléas des croisements où les sélections volontaires qui conduisirent à son type actuel restent du domaine des hypothèses. Aussi j’éviterai de trop développer cet aspect de la race qui, bien que fondamental, n’est pas étayé par des preuves incontestables et demeure un sujet de polémique. On peut suivre le cheminement et l’évolution de la race avec précision depuis 1928, date de la rédaction du premier standard officiel du Cavalier King Charles par le club britannique. Auparavant, le Cavalier King Charles (qui ne portait pas encore ce nom) ne se distinguait pas encore des Epagneuls nais que l’on trouvait comme chiens de compagnie que l’on trouvait dans les milieux bourgeois et aristocratiques. Ils sont représentés fréquemment sur les tableaux de peintres tels Watteau, Van Dyck, Greuze etc..., et on constate que leur type est sensiblement différent de celui qu’on leur connaît aujourd’hui. Le museau est plus fin et le chanfrein plus long, leur taille plus réduites et leurs couleurs ne sont pas établies précisément. Il faut dire toute fois que les chiens représentés par ces peintures sont rarement le sujet principal de l’oeuvre et n’ont pas toujours bénéficié de toute l’attention de l’artiste.

C’est sous le règne du roi Charles 1er d’Angleterre et surtout de son fils, Charles II (lequel donna son nom à cette race) qu’un type s’est stabilisé jusqu’à la fin du XXème siècle. C’est à cette époque que l’engouement pour les chiens à face plate fut tel que les éleveurs durent créer un type plus conforme à la mode, probablement par l’apport de sang de races brachycéphales, tels le Bulldog ou le Carlin. On popularisa ainsi un type de chien très proche de la race que l’on appelle aujourd’hui King Charles avec le nez très court et le crâne en dôme au détriment du type précédent au museau plus long et au crâne plat qui disparut presque totalement.

Ce n’est qu’en 1926 qu’un Américain, Roswell Eldridge, déçu de ne plus trouver en Grande Bretagne cet Epagneul conforme au type ancien offrit à l’occasion de la grande exposition de Crufts à Londres deux donations de vingt-cinq livres sterling chacune (somme importante à l’époque!) pour le meilleur mâle et la meilleure femelle présentés en classe Blenheim de l’ancien type tels que les montraient les gravures de l’époque de Charles II. Ces prix, qu’il renouvela cinq années de suite, incitèrent quelques éleveurs à recréer cette race pratiquement disparue et, dès 1928 un standard fut établi, définissant les principales caractéristiques de ceux qui furent désormais appelés les Cavaliers King Charles pour les différencier des King Charles au museau court.

Ce n’est que 17 ans plus tard, en 1945, que le Kennel Club britannique entérina cette distinction entre les deux races, en acceptant un enregistrement séparé des naissances.

                                                                                               Patrice Le Du
                                                                                             “le Cavalier King Charles”
                                                                                              Editions De Vecchi

 

 

Encre de Chine et Etoile Royale des Cavaliers d'Albion

(Prop. respectives Sandrine Camer et Liliane Dereix)

deux très beaux chiots.

 

Eclat d'Or des Cavaliers d'Albion

Un bien joli ruby

(Prop. Sandrine Camer)

 

 

Bibliographie sélective

Le Cavalier King Charles - Patrice Le Du - Editions De Vecchi
Le Cavalier King Charles - Christian Limouzy - Editions De Vecchi
Le Cavalier King Charles - Danielle Marchand - Editions Atout Chien P.B.
Mieux connaître les Epagneuls Nains Anglais - Philippe J. Bonhomme-Pasqua - Editions Glisserot
Le Cavalier King Charles - Pietro Paolo Condo - Editions De Vecchi
Le Cavalier King Charles - Amandine et Valérie Parent - Editions Artémis

 

Antharius des Marais de Brême

Un de mes chouchous

(Prop. Chantal Petetin)

 

Colplay of Woodville

Un caractère bien trempé

(Prop. Chantal Petetin)

 

Ermine du Logis des Harfangs

(Prop. Chantal Petetin)

 

 

 

Le Standard

TRADUCTION : Professeur R. Triquet.
ORIGINE : Grande-Bretagne.
DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ORIGINE EN VIGUEUR : 24.06.1987.
UTILISATION : Chiens d'agrément.

Aspect général : Chien actif, gracieux, bien proportionné, à l'expression douce.
Comportement / Caractère : Plein d'allant, affectueux, il n'a vraiment peur de rien. Gai, amical, non agressif; aucune tendance à être craintif.
Tête :

Région Crânienne :
Crâne : Presque plat entre les oreilles.
Stop : Peu accentué.

Région Faciale :
Truffe : Narines noires et bien développées sans taches de ladre.
Museau : La longueur de la base du stop au bout du museau est d'environ 1 ½ pouce (3,8 cm). Le museau va en s'amenuisant. La face doit être bien remplie sous les yeux. Il faut éviter toute tendance au museau en sifflet.
Lèvres : Bien développées, mais non pendantes.
Mâchoires/dents : Fortes. Articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c'est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d'équerre par rapport aux mâchoires.
Yeux : Grands, sombres et ronds mais pas saillants. Les yeux sont bien écartés.
Oreilles : Longues, attachées haut. Franges abondantes.


Cou : De longueur moyenne; légèrement galbé.
Corps :
Dos : Droit.
Reins : Court.
Poitrine : Moyenne ; les côtes sont bien cintrées.

Queue : La longueur de la queue est proportionnée à celle du corps. Elle est bien attachée, portée joyeusement, mais jamais très audessus de la ligne du dos. La queue n'est pas obligatoirement écourtée. Il ne faut pas en enlever plus que le tiers.
Membres :

Membres antérieurs : Ossature moyenne, membres droits.
Epaules : Bien obliques.

Membres postérieurs : Ossature moyenne.
Grassets : Bien placés.
Jarrets : Aucune tendance aux jarrets de vache ou aux jarrets fermés.

Pieds : Compacts, pourvus de bons coussinets, bien emplumés.


Allures : Mouvement dégagé et élégant, avec beaucoup d'impulsion de l'arrière. Qu'ils soient vus de devant ou de derrière, les membres antérieurs et postérieurs se déplacent dans des plans parallèles.
Robe :

Poil : Poil long, soyeux, sans boucles. On admet une légère ondulation. Franges abondantes. Ne doit absolument pas être toiletté.

Couleur :
Noir et feu : Noir aile de corbeau avec des taches feu au-dessus des yeux, sur les joues, à l'intérieur des oreilles, sur la poitrine, les membres et sous la queue. La couleur feu doit être vive. Les marques blanches ne sont pas admises.
Rubis : Unicolore, d'un rouge intense. Les marques blanches ne sont pas admises.
Blenheim : Marques châtain vif bien réparties sur un fond blanc perle. Les marques doivent se scinder de façon égale sur la tête, laissant la place entre les oreilles pour la tache ou pastille qui est très appréciée ( c'est une caractéristique de la race).
Tricolore : Noir et blanc bien espacés et bien répartis avec des marques feu au-dessus des yeux, sur les joues, à l'intérieur des oreilles, à l'intérieur des membres et sous la queue. Toute autre couleur ou combinaison de couleurs est à rejeter.

 

 

Poids : 12 à 18 livres anglaises ( 5,4 à 8 kg). Il faut rechercher un petit chien harmonieux entre ces limites de poids.
Défauts : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.
N.B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.

 

 

 

Danaé de Castelburry

Royale, non ?

(Prop. Sandrine Camer)

 

 

 

Le Cavalier et moi

 

 

Natacha (Ruby) et Jessie (Trico) de l'Effronté, mes premières chiennes

(Sur la seconde photo avec Pénélope du Vidame d'Urfé, ma bouledogue)

 

C’est adolescent vers la fin des années 80, que j’ai vu mon premier Cavalier. Je me baladais avec mes parents à l’exposition du Puy en Velay et il était là. Un petit chien tricolore avec une bouille absolument adorable. Moi qui avais un faible pour les chiens du cinquième groupe, j’étais conquis. J’ai donc commencé à chercher et lire tout ce que je trouvais sur ces petits épagneuls nains anglais qui m’avait tant fait fondre. J’ai couru les expositions pour essayer d’en voir d’autre, insistant auprès de mes parents qui avaient sans doute mieux à faire de leurs dimanches. Les années ont passé et, la vingtaine arrivant, j’ai eu envie d’un chien à moi. Du chien de mes rêves et j’ai donc négocié pour pouvoir me mettre  à la recherche d’un de ces Epagneuls. Je subodorais déjà que j’allais ne plus pouvoir me passer d’eux.

 

Jessie de l'Effronté (1994-2008)

Ma toute première Cavalier.

Espiègle et tout à fait malicieuse,

Elle m'a accompagné 14 ans et elle me manque toujours.

 

A l’époque, en 1994, la recherche n’était pas si facile mais, au bout de quelques coups de fil, j’ai réussi à trouver la perle rare. Elle avait trois mois et demi et était née chez un couple charmant, Michel et Elise Coquille qui élevaient sous l’affixe “de l’Effronté”. C’était une petite tricolore au caractère bien trempé et, dès que je l’ai vue, j’ai su que je voulais qu’elle vienne vivre avec moi. C’était le coup de foudre. Tricolore, espiègle, un peu chipie, Jessie a partagé quatorze ans de ma vie. Elle m’a suivi partout, en voyage, en exposition, à mon travail. Nous étions inséparables.

 

 

Très vite, j’ai craqué pour la couleur ruby car j’avais fait, chez Elise et Michel, la connaissance d’Imogène de l’Effronté, une petite chienne qui m’avait beaucoup plu. Lorsqu’elle a eu son unique portée, j’ai donc retenu Natacha, une des deux femelles. Plus tendre et calme que sa soeur de fortune, elle a donc rejoint la famille et nous a apporté des monceaux de tendresse jusqu’à sa disparition prématurée à l’âge de dix ans en 2007.

 

Natacha bébé et vers 2 ans

La douceur incarnée.

 

Aujourd’hui, et vous pouvez le lire sur la page d’accueil de mon blog, j’ai trois cavaliers, Toscane bien sûr, que j’ai adopté adulte mais aussi Bulle et Chupa Chups. Même si je suis fasciné par le King Charles (surtout depuis que ma petite Daphné est venue s’associer à la meute), je ne vois pas ma vie sans Cavalier... Je sais que nombre d’entre vous sont comme moi.

 

Lorsque Natacha nous a quitté, Bulle du Logis des Harfangs

est entrée dans notre vie. Elle est pleine de vie, joueuse

et tout à fait rigolote...

 

Je vous ai déjà raconté à mainte reprise

comment Toscane des Cavaliers de l'Encre Bleue Marine

est entrée dans ma vie et est devenue à cinq ans, une

compagne inséparable qui est avec moi tout le temps.

Nous avons un attachement réciproque très fort.

 

Chupa Chups quand elle était bébé.

Très dominante, elle a su faire sa place

au milieu de ma meute.

 

Voilà, j’aurais pu développer un peu plus cet article mais le mieux est de regarder les photos et de se laisser charmer par ces petits chiens dont le succès n’a rien d’une surprise puisqu’ils frôlent la perfection... Cela n’engage que moi !

 

Parmi les fan de Cavaliers, on peut citer entre autres,l'actrice Lauren Bacall, La reine Christine de Suède ou encore la Princesse Margaret. Il séduit tous les passionnés de petits chiens tendres et adorables.

 

Merci à Séverine Abraham, Liliane Dereix, Chantal Petetin et Sandrine Camer pour les magnifiques photos qui illustrent cet article.

Merci à Elise Coquille pour m'avoir confié ma première  puce (et la seconde).

 




03/01/2011
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