Pénélope depuis 12 ans
Tout a commencé il y a maintenant bien longtemps lorsque j'ai vu de près mon premier Bouledogue Français. Elle était caille et s'appelait Griotte de Landouar. Je la trouvais vraiment rigolote, elle n'avait rien de commun avec les autres chiens que j'avais pu approcher. Elle était plus tonitruante, plus "bulldozer", bref, elle avait un charme particulier et j'allais vite me rendre compte que c'était une caractéristique de la race.
Quelques années plus tard, je suis entré au comité d'organisation de l'exposition canine de Roanne et fait la connaissance de Marie-Claude Brun qui en était la secrétaire et qui élevait -à dose homéopathique- des bouledogues français. J'ai fait la connaissance de sa petite meute et me suis attaché à Faustine, une petite chienne un peu timide et indépendante. C'est donc il y a plus de douze ans que l'idée d'accueillir un bouledogue a commencé à germer dans ma tête. Je savais que je voulais une jolie femelle caille car je voulais faire des expositions. J'ai donc patienté de longs mois avant que ne vienne au monde la portée de Labohème du Clos de la Charmoise dite Charlotte et de Ludo, un beau chien de l'époque. C'est début janvier 1999 que deux chiots, un mâle mi-masqué et une petite femelle rondelette sont venus au monde. J'ai presque vu naître Pénélope. La première fois que je l'ai vue, elle n'avait que quelques jours. Elle allait venir à la maison c'était sûr.
La petite est donc arrivée en mars. Elle a quelque peu bouleversé la vie de mes deux Cavaliers King Charles. Rien ne lui résistaient, ni les jouets, ni les meubles (hélas !). Lorsqu'elle était très excitée, on aurait dit une boule de bowling dont les quilles étaient Natacha et Jessie qui la redoutaient quand même un peu. En balade, elle trimballait tous les bouts de bois et autres bricoles que l'on trouve en promenade.
En grandissant, celle dont le nombre de surnom n'a cessé de croître (Bouli pour ma soeur, Petit Jouet pour les autres bouldingués en exposition, "Gros Yeux" pour mon meilleur ami) est devenue jolie et nous avons attaqué une petite carrière de concours. Elle a vite conquis son petit monde, remportant deux CACIB, de nombreux CACS et finissant troisième au Championnat de France qui se tenait à l'époque à Longchamps ainsi qu'à une Nationale d'Élevage. J'ai un peu l'esprit de compétition donc j'étais content de l'équipe que nous formions.
C'est à Nevers et à Bourg en Bresse que ce partenariat s'est achevé finalement assez tôt. La belle en a eu assez et, avec son caractère de râleuse, elle me l'a bien fait comprendre (ainsi qu'au juge, Monsieur Barenne qui, non sans humour, m'en a fait la remarque). Retraite prématurée mais bien méritée. Pénélope depuis coule des jours heureux avec mon père dont elle est vraiment la chouchoute depuis fort longtemps.
En 2011, Pénélope a eu 12 ans, elle a vieilli et a du affronter de très grave problèmes de santé, hélas, elle est un peu bancale mais son caractère de cochon et son espièglerie n'ont rien perdu de leur vivacité. Elle me fait le plaisir de m'accompagner encore et à chaque fois que je suis chez mon père, je me dis que j'ai bien de la chance de l'avoir. Je ne sais pas si j'aurai un jour un autre Boule car vraiment, j'ai un rapport très privilégié avec elle et j'aurais bien peur de comparer malgré moi.