Le Saint-Bernard
LE CHIEN DU SAINT-BERNARD
Tout le monde connait le Saint-Bernard au moins de vue. Ce bon gros géant doté d'un tonneau qui sauve des vies. Bon, ça c'est l'image d'Epinal mais qu'en est-il de ce chien et de ses deux variétés dans la réalité. J'ai demandé à Nadine Boussion-Schleich qui élève sous l'affixe du Domaine des Montagnards et qui nous avait ravi en nous présentant le Chien Chinois à Crête il y a quelques mois, de venir partager sa passion avec nous :
Chien du 2ème groupe, c’est le chien emblématique de LA SUISSE. Son nom est tiré de Saint Bernard de Menthon, chanoine, qui fonda et occupa au 10ème siècle le monastère suisse “l’Hospice du Grand Saint Bernard” tout près du Col des Alpes et de la frontière italienne.
Ostral de Font Buis de la Chenaie avec qui tout a commencé pour moi
Tout le monde connaît ce géant des neiges avec son tonneau qui brave toutes les intempéries de la montagne pour sauver nombre de vies en portant secours aux égarés, voyageurs en difficulté d’où son fort instinct de sauveteurs. Plus qu’une race canine, le Chien du Saint Bernard est une légende, un mythe vivant.
Le Chien du Saint Bernard a une histoire très ancienne.
En effet, il serait parti d’Assyrie (Mésopotamie), il y a plus de 2 500 ans. Mis à jour en haute Assyrie, des bas-reliefs de la tablette de Ninive (850 av J.C.) représentent des chiens identiques et fut le 1er portrait du Saint Bernard.
Son ancêtre serait le Mâtin Assyro-Babylonien descendant lui-même du Dogue du Tibet.
Tendresse du Domaine des Montagnards
Les Romains se servaient de ces molosses dans les arènes pour combattre les ours et les lions. Jules César utilisait ces chiens à la guerre pendant ses déplacements militaires pour leur férocité lors des batailles. C’est ainsi que de la Grèce, via Rome, ils gagnèrent les Alpes. Après les passages par les cols du Saint Gothard et du Grand Saint Bernard, ils se seraient mélangés aux races locales suisses des régions des cantons de Vaud, du Valais et de l’Oberland Bernois. C’est donc dès le Moyen Âge au 11e siècle que l’ancêtre du Saint Bernard s’est fixé principalement dans ses cantons, et permit d’arriver au Saint Bernard actuel. Ils ont été introduits à cette même époque à l’Hospice du Grand Saint Bernard en Suisse fondé par Bernard de Menthon (1049). Il n’existait alors que le poil court. Ce mâtin romain assurait la garde et protection des personnes, des biens et des troupeaux contre les bandits, voleurs et vagabonds dangereux de passage par le col. Des écrits prouvent son existence en 1350. A partir de 1700, des registres de l’Hospice font régulièrement mention de ces chiens. Ils accompagnaient le guide de montagne qui conduisait les voyageurs. Ils étaient utilisés pour leur sens de l’orientation dans le brouillard ou les tempêtes de neige mais aussi pour frayer un passage dans la neige grâce à leur large poitrail. Les moines découvrir ainsi leurs dons, aptitudes au travail pour la recherche et surtout au sauvetage des naufragés égarés, perdus dans la montagne ou ensevelis sous une avalanche. Ce furent les premiers chiens d’avalanche. Des peintures, en 1695 (fin du 17e siècle) le représentent. En 1800, Napoléon eut la chance de rencontrer ces chiens dans ses périples et les décrivit dans ses récits.
Le plus célèbre chien, un héros, se nomme Barry (Bâr = ours) 1800-1814 (19e siècle) car il sauva à lui seul 40 vies et mourut de sa belle mort. D’où, à cet époque, le nom de “Barryhud” ou “Chien Barry” et ce jusqu’en 1860.
En 1817, suite à des problèmes de maladie et de consanguinité, les moines durent introduire du nouveau sang. Ils firent appel à des Terre Neuve. D’où l’apparition de la 2ème variété : le poil long. Au début les moines supprimèrent les chiots poil long = la neige colle au poil. Parla suite, ils donnèrent ces chiots aux fermiers d’en bas pour rendre des services à l’homme : on le voyait en chien de trait, attelé pour le transport du lait, du bois, du pain etc...
A la même époque, les moines, tout en conservant leurs caractéristiques aux chiens (rusticité, endurance, résistance, force et puissance), sélectionnèrent le caractère. Au fil des annés, du matin féroce des Romains, ils en firent un ange.
En 1855, un dénommé Heinrich Schumacher, 1er éleveur de l’Hospice, sélectionna cette race et débuta un élevage de poils longs.
Dans les années 1850, ce chien fut alors baptisé “Chien de Saint Bernard” ou “Chien du Mont Saint Bernard”. Il fut inscrit sous ce dernier nom en 1862 à la première exposition canine de Birmingham en Angleterre.
Depuis 1870, des éleveurs améliorèrent la race. Le nom de Saint-Bernard fut officialisé en 1880.
La race suisse fut reconnue en 1880 et son standard approuvé à Zurich le 02 juin 1887 grâce à Heinrich Schumacher, cynologue bernois malgré les vaines tentatives faites par les Anglais qui désiraient la race et approuveront leur propre standard du territoire.
Le chien du Saint Bernard est extraordinaire, on ne peut l’oublier.
De nos jours, il existe donc deux variétés : le Poil Court (origine de la race) et le Poil Long. Nous pouvons marier les deux variétés ensemble. Le Saint-Bernard a une forte ossature avec un corps puissant et la tête en impose. Taille au garrot : Mâle 70 à 90 cm - Femelle 65 à 80 cm.
Prune des Vallées de la Sainte Victoire
Il existe 2 couleurs de robe :
A manteau rouge brun (les plus fréquents et recherchés)
A dessin blancs troués de brun avec des marques blanches obligatoires : au poitrail, au 4 pieds, à l’extrémité de la queue, bande autour du museau pouvant se rejoindre entre les yeux, la liste plus ou moins large qui peut aller jusqu’à la nuque et le collier. Un masque bien marqué en tête avec des charbonnures et symétrique est préférable.
Eliminatoire :
Chien peureux ou agressif - prognathisme - yeux vairons et/ou bleus - couleur de robe non au standard ou autre couleur - taille dans la limite inférieure.
Sélection du Club : radio dysplasie hanche obligatoire + coude si possible, test ADN.
Initiative personnelle pour la cardiomyopathie.
Pour plus d’info : Standard FCI n°61 sur scc-asso.fr.
Le chien du Saint-Bernard est doux, affectueux, calme, dévoué, fidèle, et peut aller jusqu’au sacrifice, très intelligent, ce qui facilite son éducation. Son seul défaut : il est têtu/cabochard. C’est un bon gardien et un protecteur de famille qui s’épanouira au sein d’une famille pour un parfait équilibre et on ne doit pas le remiser dans une niche au fond du jardin où il dépérira. C’est un molosse qui a du caractère donc il faut savoir le gérer, le contrôler : il est important de le socialiser et de l’éduquer. Petite boule de peluche deviendra grand et colossal : ne pas se laisser attendrir par sa bouille. Ce chien a aussi besoin d’espace.
Les bébés...
L’entretien n’est pas très compliqué mais obligatoire pour garantir une bonne hygiène. Un bon brossage une fois par semaine entretient son beau pelage. Le nettoyage régulier des oreilles est nécessaire.
Une très bonne alimentation est primordiale surtout pendant la croissance (période critique) pour construire un excellent squelette. Des bonnes promenades (pas très poussées) pour les besoins hygiéniques, entretenir la musculature, travailler l’éducation et la sociabilité sont indispensables pour une bonne qualité de vie. On se doit de lui offrir le meilleur.
MA VIE DE SAINT-BERNARD OU COMMENT ON DEVIENT SAINT-BERNARD...
Ostral
Mon patriarche
Depuis mon enfance, je baigne dans les chiens. Mon père était chasseur. J’adourais les émissions TV et surtout “Belle et Sébastien”. A cette époque, je voulais un Montagne des Pyrénées comme Belle. Puis un jour, j’ai vu le Saint-Bernard et là ce fut la révélation.
Prune, la base de mon élevage
Ce rêve, je le réalise enfin et seulement en 1998. J’achète mon mâle : Ostral de Font Buis de la Chenaie et six mois plus tard, ma femelle Prune dees vallées de la Sainte-victoire. Il seront la base de mon élevage du Domaine des Montagnards (affixe 01.1999). A cette époque, je suis Educateur Canin et Agilitiste. J’entraîne mes chiens dans cette folie et ils adorent. Ostral ne fera pas carrière car trop fort pour le tunnel, la chaussette et le pneu (il ne passe plus dedans sans l’accrocher). Prune, en compagnie de Sweetie (Chien chinois à Crête) et Texas s’y adonnent à coeur joie.
Prune à l'agility
Ma première portée naît en 2002. Je garderai Toscane et Tendresse. Sur ma deuxième portée Uriane restera aussi à la maison. Andros ne trouvera pas de famille après une vente ratée. Pour renouveler mon cheptel, je conserva Baïka ma première femelle Poil Court et Bankuise (en souvenir de Tendresse partie trop tôt suite à la méchanceté humaine). Mes chiens vivent en pleine liberté avec nous dans la maison pour une vie harmonieuse. Ils sont ma joie de vivre et c’est un vrai bonheur d’échange et de partage ou il existe une extraordinaire complicité, une complète osmose. Mon attachement pour eux est immense. Mon élevage rime avec amour et sélection. Je prends un réel plaisir à voir naître ces petits bouts de chou, pesant entre 400 et 750 g à la naissance (Androis = 950g), à les voir grandir, s’épanouir au sein de ma famille.
Prune et ses bébés
Plus les jours passent et plus ma passion grandit. Je ne regretterais jamais d’avoir choisi cette race et je ne saurais m’en passer.
Baïka au col du Grand Saint-Bernard
(Suisse)
Je vous invite à venir partager ma passion et découvrir ce magnifique colosse au coeur d’or sur mon site ou à mon élevage. Vous serez toujours les bienvenus. Je travaille dans le respect des chiens et pour la préservation de la race. Je suis adhérente et signataire de la Charte d’Elevage au Club Français du Saint-Bernard.
Andros du Domaine des Montagnards
Uriane du Domaine des Montagnards
Baïka du Domaine des Montagnards
Toscane du Domaine des Montagnards
Andros du Domaine des Montagnards
Bankuise du Domaine des Montagnards
Les bébés à table !
Une naissance (Baïka x Andros) est prévue pour fin septembre. A suivre sur mon site...
Nadine Boussion-Schleich